L’amour, c’est merveilleux. Une belle connerie ouais. Tu te souviens toute ta vie de ton premier amour, c’est le plus important. Ouais enfin, quand ça se termine bien. Souviens-toi de ton premier baiser. Il avait une haleine atroce. Des premiers émois de ton cœur. J’ai eu la nausée, c’est tout. Des premiers frissons lorsque tu croisais son regard. Il me dégoûtait. Je me souviens de tout, c’était comme un conte de fée, mais en mieux. Qu’est-ce que tu fumes ? J’ai espoir qu’un jour, on se retrouve à mi-chemin pour finir notre vie ensemble. Je confirme, tu fumes et pas qu’un peu. Tu ne peux pas comprendre tant que tu n’es pas amoureuse. Ça te rend léger, ivre et si vivant. Surtout con ouais. Tu verras, un jour tu tomberas sur l’amour et tu changeras de discours. Tu crois que je vais dégueuler autant de sentiments que toi ? Mon histoire ne se terminera pas par : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Non, ça sera : ils baisèrent comme des bêtes et eurent des centaines d’orgasmes. Y’a que ça d’important. Tu changeras de discours, tu verras.

Bellingham. Ville au Nord du pays Frissons, et à quelques degrés de l’océan cul-gelée. Ce lieu en un mot : Pluie. Intensive, pratiquement 300jours par an. Et le reste du temps, il fait froid. Un lieu de misère, sinistre. Pas de coup de soleil à l’horizon. Mais sous ces airs déprimants, Bellingham est un lieu paisible. Enfin, ça dépend des points de vue. Ou de la vision. Pas besoin de grand soleil lorsqu’on est amoureux. Ce lieu est merveilleux, ancré solidement sur la baie de Bellingham. Ce n’est pas le paradis, mais on s’y rapproche. Le fort en est sa principale attraction, construit sur une colline qui surplombe la ville. N’écoutons pas les rabat-joies parce que Bellingham vaut le détour. Ou pas.