Les premiers rayons de soleil brûlaient mes paupières, et cela ne s'arrangea pas lorsque je me réveilla enfin. Je me retrouva au salon, allongé sur le canapé qui étaient l'un des rares meubles que j'avais installé. Cela faisait une semaine que j'avais déménagé, et pourtant toutes mes affaires traînaient toujours dans des cartons de déménagement éparpillées un peu partout dans le loft. Je me sentais incapable de tout déballer, pas physiquement mais moralement incapable. Cela voudrait dire que j'aurais tourné la page sur mon autre vie, celle qui incluait Inaya entre autres et je ne pense pas que je suis prêt à aller de l'avant, malgré le fait que cela fait six mois aujourd'hui depuis qu'elle est partie. Je me redressa tout en ôtant la couverture, me frottant doucement les yeux puis posa mon regard sur la table devant moi, où traînait une bouteille de whisky, de la nourriture chinoise et mon paquet de cigarettes d'où je sortis une clope que j'alluma machinalement. Je me leva rangeant un peu le mini bordel qui traînait sur la table basse, tout en écoutant mon répondeur. Le premier message était de ma mère, de simples banalités maternelles le deuxième celui de mon agent qui me rappela que j'avais une séance d'autographes aujourd'hui dans un centre commercial, dans exactement une heure. Me figeant tout suite sur place, je ne pouvais réagir qu'avec un simple Merde avant de courir vers sous la douche. Trente minutes plus tard, j'étais déjà en bas, m’apprêtant a prendre un taxi vers la librairie en question. Une fois arrivé, je me pressa de rejoindre mon agent, dans une petite cours isolé de la librairie. Il me jeta un regard soulagé, et je lui rendis un simple sourire innocent. Il pensait que j'allais être en retard, sincèrement je pensais moi-même arriver en retard mais a dix heures pile, je me montra au public prenant une chaise derrière une table ou on avait disposé des exemplaires de mon livre. Je me retourna machinalement reconnaissant une vois très familière. Inaya se tenait juste en face de moi, et j'avais l'impression que le temps s'était figé. Elle n'avait pas changé, ses traits fins, son regard et sa jolie chevelure brune me laissaient toujours aussi ébahi. Elle m'avait salué d'un ton calme, et pourtant de mon coté j'étais tout sauf calme. Cela faisait six mois que je ne l'avais pas croisé, six mois qu'on ne s'est rien échangé jusqu’à a mon fameux ... Bonjour Inaya.