nom prénom + ● MAMAN T'ES OÙ ?? à peine rentrée de son boulot, notre pauvre mère nous entendait hurler à travers les murs de l'appartement, alors que nous savions parfaitement où elle se trouvait. Nous l'imaginions lever les yeux au ciel tout en poussant un soupir, alors que de notre côté nous comptions les secondes qui séparaient notre question de notre réponse. Plus les semaines voir même les mois passaient et plus elle mettait de temps à répondre. Nous pouvions la comprendre d'un côté, vu que nous lui posions toujours la même question et qu'à chaque fois nous avions droit à la même réponse. Mais pour nous c'était devenu un rituel, une bouée à laquelle nous nous rattachions. Je suis dans la cuisine les filles Franchement où voulez-vous que je sois à cette heure-ci ?? Et comme tous les jours, se fut avec un grand sourire que nous apparaissions dans la cuisine pour aller plaquer un doux baiser sur la joue de notre mère et nous asseoir à la table de la cuisine pour la regarder préparer le repas du soir. Nous n'avions jamais vécue avec quelqu'un d'autre qu'avec elle et nous avions du mal à imaginer la vie de mes amies, qui elles, avaient des papas présents à la maison. Le notre avait disparu quelques semaines après la naissance de ma petite soeur et n'y elle, ni moi en avions entendu parlé depuis ce fameux jour. Je voyais bien que ma mère trimait pour finir correctement le mois, mais je n'arrivais à me décider à travailler, ce qui apparemment de la dérangeait pas plus que ça. Après tout à 10 ans, on a d'autres préoccupations que l'argent pour les factures et le loyer.

● Je regardais mon meilleur ami et ma soeur avec un drôle d'air et mon regard passait d'eux au joint qu'il tenait entre ses doigts et qu'il essayait vainement de passer. Promis, tu ne verras quasiment aucune différence si tu essaies de fumer. Tu te sentiras peut-être plus légère et tu pourras oublier tes soucis durant quelques heures. Mon pauvre cerveau tournait à cent à l'heure dans ma boite crânienne et j'observais rapidement les alentours pour être bien certaine que personne ne pouvait nous voir. Nous étions derrière le lycée, dans une sorte de petite forêt où en tant normal les amoureux se rejoignent pendant ou en dehors des cours. Après plusieurs minutes de réflexion, je lui prit lentement le joint des doigts pour le porter à ma bouche. Voilà, à peine 16 ans et je venais de tomber dans la drogue. Si ma mère l'apprenait, elle risquait fort de faire un attaque, car pour elle je suis une petite sainte qui étudie et qui a de bonnes notes dans toutes les matières. Après quelques bouffées, un large sourire apparu sur mes lèvres et mon regard plongea dans celui de mon meilleur ami. Tu avais totalement raison ! Je me demande si je vais pouvoir m'en passer. Je me sens totalement bien... Il me rendit mon sourire et tout en me reprenant son joint, il me pris dans ses bras et me déposa un baiser dans les cheveux. Ce jeune homme m'était indispensable et il en profitait, j'en étais quasiment certaine et pourtant cela ne me dérangeais pas plus que ça.